Fallait Pas… Oh Non, Fallait Pas !

Encore un récit de Tamalou qui m’inspire : « Fallait pas » que je vous conseille de lire avant de poursuivre ici…

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Se sentant humiliée, pour se venger de Robert qui l’a rejeté par amour pour sa femme, Carine devient l’amie de Bérengère. Un soir, elle lui fait rencontrer des amis blacks, et tandis que Bérengère se laissent emporter par son plaisir, Carine la filme pour en faire profiter Robert en direct, en lui envoyant photos et vidéos de sa femme.

Robert ne s'attendait pas à voir Bérengère se comporter comme dans un film porno.

Le message suivant était de Carine, et il disait :
"Tu m’as rejetée, tu t’es moqué de moi, fallait pas … Cocu ! Voilà le résultat !"

Le dernier message que Robert a reçu de la soirée, c’était une image de Bérengère, trempée de sueur, allongée sur le lit. Son bras replié couvrait son visage, l'autre main montrait un pouce levé vers la caméra. Jambes largement ouvertes, elle montrait à la caméra ses orifices distendus, dégorgeant des flots de sperme crémeux.
La légende disait : "Comme tu ne vas plus pouvoir l’utiliser pendant un certain temps, prépare ta langue pour la nettoyer quand elle rentrera à la maison !"

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ROBERT

Je suis atterré, la photo de ma femme jambes écartées sous les yeux. J’attends un nouveau message de Carine. Plus rien, je n’ai même pas envie de contacter Bérengère, mon esprit tourne à vide ? « Bérengère comment as-tu pu… Je ne pourrais plus te toucher, tu me dégouttes » … « salope Carine d’avoir ainsi manipulé ma femme » …

Que puis-je faire ? Attendre le retour de Bérengère. Elle ne sait certainement pas que Carine m’a envoyé ces vidéos et ces photos. Que va-t-elle me dire ? Quel mensonge va-t-elle inventer ? Sait-elle que j’ai dragué Carine ?

Je regarde mon smartphone, ça y est c’est débloqué, je peux à nouveaux voir les vidéos. Je détaille la première photo envoyée, elles sont toutes les deux face à un miroir, certainement chez Carine.

Ma femme est vraiment habillée et maquillée en pute.

Je visionne à nouveau les films. J’enrage, elle me le paiera. Et cette dernière photo, la honte. Bérengère s’est caché le visage pour ne pas être reconnue, mais quelle impudeur, je la connaissais bien mal.
Quelle salope Carine, comment a-t-elle pu manipuler Bérengère à ce point ? Seule, elle n’aurait pas osé.

Une heure passe, Bérengère n’est toujours pas rentrée. Je l’attends assis dans le fauteuil. Ne pas m’endormir… l’explication est pour bientôt.

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BERENGERE

Je n’allais pas garder cette tenue. En passant me changer chez Carine, j’ai voulu prendre une douche avant de partir, effacer toutes ces traces. Je me suis frottée à m’arracher la peau.
J’arrive mon chéri, dans 20 minutes, je serais chez nous.

Mon dieu, ce n’est pas possible, qu’est-ce que j’ai fait ? Je pensais juste passer une soirée sympa avec Carine, laisser les mecs nous draguer, c’était amusant, et pas bien grave. Je suis folle, comment en suis-je arrivée à suivre ces deux types et à tromper Robert.

Je n’aurais jamais imaginé jouir aussi fort, je ne sais même plus combien j’ai eu d’orgasmes. Pourquoi avec eux ? J’aime faire l’amour avec Robert, toujours tendre et attentionné, il me satisfait pleinement, il m’a toujours fait jouir, mais ce soir c’était tellement plus. De vraies brutes, comment ai-je pu sucer leurs queues et les laisser me prendre par derrière ? J’ai honte, mais que c’était bon.

Mon chéri, j’espère que tu ne le sauras jamais.
Demain matin, j’irais faire un test au dispensaire, ces cons n’ont pas voulu mettre de préservatifs, une folie. Il faut que je sache avant de refaire l’amour avec mon mari. Ce soir, il dormira, sinon il est tard, je dirais que je suis fatiguée

Quelle conne ! Pourquoi Carine m’a-t-elle entraînée dans ce délire ? Je ne me reconnais pas. J’ai eu envie qu’ils me voient nue, quel plaisir de les laisser me déshabiller, hum leurs mains, leurs grandes mains, personne ne m’avait encore peloté les seins de cette façon.


J’ai encore la bouche toute endolorie. Sucer une telle bite, je me suis demandé si j’arriverais à la mettre en entier dans la bouche, mais j’y suis arrivé. Quand il s’est enfoncé, mon nez dans ses poils, j’ai cru , quelle sensation, quel bonheur ! Et l’autre qui m’a jouis au fond de la gorge, le salaud il aurait pu faire plus attention, j’ai tout avalé, il avait bon goût.

Surtout j’ai mal aux fesses, sa bite dans le cul m’a fait mal. Pour une première bravo ma fille. Dire que j’ai toujours refusé à mon mari, ce n’est pourtant pas désagréable, je t’en ferrais profiter mon chéri. Vraiment quel plaisir ils m’ont donné ces deux cons.

Quelle heure est-il ? Aie, il est tard, moi qui avais dit à Robert que je rentrerais vite, je n’ai pas vu passer l’heure. Que vais-je pouvoir lui dire ? Il doit dormir, on verra demain matin.

Ils en voulaient toujours plus, j’en voulais toujours plus, j’ai tout accepté, j’ai tout aimé. Les deux en même temps, même dans mes rêves les plus fous je n’aurais pu imaginer… la photo de Carine le prouve, ils m’ont bien remplie, ça coulait de partout. C’est moi cette salope ? Humm.

Je me gare dans notre sous-sol. J’ai le cœur gros, j’ai trompé mon chéri. Carine m’a poussée, mais je n’ai aucune excuse, je m’en veux, mais quel pied, comment regretter. Elle m’a dit « à bientôt », non je ne recommencerais pas.

Doucement la clé, ne pas réveiller Robert. La maison est silencieuse, tout est noir, je n’allume pas, il doit dormir à point fermé. Ouf !

Sans faire de bruit, je me dirige vers notre chambre sur la pointe des pieds.

D’un coup, la lumière du salon s’allume, je me fige :
« - Bonsoir ma chérie.

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CARINE

Quelle naïve Bérengère, je lui ai fait faire tout ce que je voulais.
Ah ces petites bourgeoises réservées, quand on lâche la bride, ce ne sont que des femelles en chaleur, Bérengère comme les autres.
Ça a été si facile de lui faire accepter cette soirée, habillée et maquillée comme jamais elle n’a dû oser, après tout s’est enchaîné.

Elle n’a jamais vu que je la filmais, toute à son plaisir. Juste la photo chez moi pour que Robert sache comment elle était habillée pour notre « soirée entre fille », il devait être blême, et la dernière bien sûr, le coup du pouce levé, une merveille, elle a un peu hésité, mais elle l’a fait, jambes écartées, avec le foutre qui coule. Quelle gourde !

Robert a dû être heureux de cet ultime cadeau. Il m’a repoussée, m’a humiliée, fallait pas !

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ROBERT

Affalé dans mon fauteuil, j’ai peur de m’endormir, surtout que j’ai éteint la lumière pour mieux surprendre Bérengère. Cela fait plus d’une heure que j’ai reçu le dernier message de Carine. Que font-elles ?
Un petit bruit me fait sursauter, Bérengère enfonce sa clé dans la serrure, doucement pour ne pas faire de bruit, pour ne pas me réveiller. Mes yeux habitués à l’obscurité, je la devine marchant sur la pointe des pieds, ses chaussures à la main.

Surprise, j’allume la lumière :
« - Bonsoir ma chérie.

Elle sursaute :
« - Tu ne t’es pas couché, tu aurais dû, tu travailles demain
« - Toi aussi tu travailles. Je t’attendais, tu m’avais dit que tu ne devais pas rentrer trop tard

Et regardant ma montre :
« - C’est ça que tu n’appelles pas trop tard, tu as vu l’heure ?
« - Je n’ai pas vu le temps passé, excuses moi mon chéri.

Je lui fais une bise, la prenant dans mes bras
« - Alors ta soirée c’est bien passée ?
Un oui évasif.
« - Vous avez fait quoi ? Vous êtes allés où ?
« - Juste boire un verre avec des amis de Carine, je te l’ai dit au téléphone.
« - C’était qui ?
« - Son copain, et deux couples que je ne connaissais pas.
« - Je croyais que c’était une soirée entre filles. Tu étais alors la seule célibataire, tu aurais dû me téléphoner, je serais venu vous rejoindre.
Tu ne t’es pas trop ennuyée ?

Bérengère ne semble pas à l’aise, je sens les mensonges arriver.
« - Non ils étaient sympathiques, je n’ai pas voulu te déranger.
« - Qu’avez-vous fait ?
« - Rien de spécial, on a discuté, et pas mal bu. Ça doit se voir, pardonnes moi, je n’ai pas l’habitude… allez je suis fatiguée, on va se coucher.
« - Je comprends qu’une soirée comme ça a dû te fatiguer, c’est vrai que tu n’as pas l’habitude…. Heureusement.

Bérengère ne saisit pas le double sens de mes mots. Elle va dans la chambre, je la suis.
« - Au fait, tu m’as dit être passée te changer chez Carine, tu y es retournée pour remettre tes vêtements ?

En bafouillant :
« - Oui c’est ça.
« - Tu étais habillée comment ?
« - Juste une petite robe… un peu sexy.
« - Un peu sexy ? Tu es modeste, heureusement que Carine est plus gentille, regarde, elle m’a envoyé cette photo.

Bérengère blêmi, n’ose regarder mon téléphone :
« - Tu étais drôlement sexy dis donc, vraiment belle.
« - C’est Carine qui a insisté, ça m’a amusé. Tu m’en veux ?
« - Pour ça, non bien sûr. Tu as dû avoir beaucoup de succès.

Nous nous déshabillons, je remarque qu’elle a pris une douche il n’y a pas longtemps, ça ne m’étonne pas d’elle. Pourtant elle y retourne, je la regarde, elle se savonne bien la chatte et les fesses, essaie-t-elle d’effacer la honte ?

Je m’approche, la prends dans mes bras, je l’embrasse :
« - Tu es belle.
« - Pas ce soir mon chéri, il est tard, je suis fatiguée. Demain d’accord ?
Me dit-elle avec un grand sourire, en me rendant mon baiser. J’accepte bien sûr, tout en lui caressant les fesses, un doigt lui titille son petit trou.
« - Ail,
« - Je t’ai fait mal ma chérie,
« - Non, mais je suis sensible par-là, tu le sais.
« - Excuse-moi, j’avais peur de t’avoir fait mal. Tu me rassures, ce n’est pas moi. Ce doit être le mec qui t’a enculé il y a une heure.

Bérengère se fige, bafouille :
« - Qu… Quoi ?
« - Oui tu ne te souviens pas, celui qui t’a baisée et enculée, tu ne peux pas avoir déjà oublié.

Libérant la tension qui monte en elle, Bérengère éclate en sanglot, elle s’assoie sur le lit le regard fixe. L’air totalement abasourdi, impossible de mettre une idée devant l’autre, elle doit se demandant comment je sais.

Sadiquement, je lui montre la dernière photo, elle se cache le visage avec ses mains pour ne pas voir. Mais il n’y a aucun doute, il est clair qu’elle a été baisée et qu’elle a été prise par derrière, les traces sont visibles.

Bérengère n’essaie même pas de nier, totalement assommée par la preuve qu’elle a sous les yeux, sa chatte et son cul dilatés, pleins de sperme. Elle tremble, entre deux sanglots.
« - C’est obscène, cache ça. Pardon mon chéri.
« - Tu me dois une explication, tu ne crois pas ?

Je la regarde durement.
Elle me raconte une fable. Chez Carine, avant de se changer, elle a pris une douche, Carine est entrée dans la salle de bain avec son copain. Ils l’ont caressée, elle a perdu la tête. Il l’a baissée, et très vite il l’a prise par derrière sans rien demander, elle avait un peu bu, elle n’a pas eu la force de refuser, elle s’est laissée faire sans vraiment s’en rendre compte. Il a éjaculé dans sa chatte et dans son cul, mais elle n’a pris aucun plaisir. Elle me le jure.

Elle se demande encore pourquoi Carine l’a incité à avoir une relation avec son copain, elle n’est pas jalouse ?
Elle, elle n’y est pour rien, elle était dans un état second, fatiguée de sa soirée. Elle n’a eu aucune réaction quand Carine a voulu la prendre en photo, juste le réflexe de se cacher le visage.
« - Et ce pouce levé ?
« - C’est Carine qui me l’a demandé, je l’ai fait sans vraiment réfléchir.

Je me glisse dans nos draps, elle se couche auprès de moi, je lui tourne le dos, elle se colle à moi, je la repousse :
« - Pousse-toi, tu es sale.
« - Oh !

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BERENGERE

Quelle conne Carine. Cette idée qu’elle a eu d’envoyer ces photos à Robert, elle est folle. Déjà que je ne voulais pas de photos, pas de trace. Demain je l’appelle, je veux savoir ce qui lui a pris.
Enfin Robert n’a pas trop râlé, il semble avoir cru mon histoire avec le copain de Carine, ça tenait la route. D’accord j’ai dû avouer l’avoir trompé, impossible de le nier, mais s‘il savait la vérité, jamais il ne me pardonnerait. Je m’en tire encore à bon compte.

Demain il aura réfléchi, j’en serais quitte pour un nouvel interrogatoire. On fera l’amour, il comprendra que je regrette ce petit écart. A la longue, je crois en ma propre fable, effaçant la vérité.

Je ne l’ai pas trompé, ils m’ont baisée, et s’ils m’ont fait jouir, c’était purement mécanique.
C’est Robert que j’aime, personne ne pourra me donner plus de plaisir que lui. D’accord hier, je l’ai un peu oublié, mais si Carine ne m’avait pas encouragée, je n’aurais rien oser faire.

Quand je me réveille, Robert est déjà debout, dans la cuisine, il a préparé le café.
« - Bonjour mon amour.

Pas de réponse :
« - Tu m’en veux ?
« - Comme un mari trompé.
« - Excuse-moi, je ne voulais pas, mais je n’ai pas réagi quand Carine est venue sous la douche avec son copain. C’est allé si vite, je n’étais plus moi, fatiguée de ma soirée.

J’essaie de l’embrasser, il me repousse :
« - On en reparlera ce soir.
Et il part sans me regarder.

A ce soir mon chéri.…

Avant tout, je dois passer à l’hôpital faire un test, ces cons auraient pu mettre un préservatif. Si tout se passe bien, je serais câline avec Robert, je pourrais lui faire oublier… sinon, je suis foutue, il faudra le lui dire, je ne vais tout de même pas le contaminer.

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ROBERT

En arrivant au bureau, j’appelle Carine. Je suis sympa avec elle, tout sourire, comme si elle m’avait fait une bonne blague :
« - Je n’arrive pas à comprendre comment tu as pu décider Bérengère.
« - Tu la connais mal, je n’ai eu aucune difficulté, elle savait ce qu’elle voulait. Et encore tu n’as pas tout vu. Elle les a sucés tous les deux, et le grand barbu, celui qui l’a enculée en premier, l’autre a suivi, et bien le grand barbu a joui rapidement dans sa bouche, ça ne lui a pas déplu, pas si coincée ta bourgeoise. Ça lui ferra un beau souvenir.
Pour tout te dire, je n’aurais jamais cru qu’elle accepterait aussi facilement. Toi non plus d’ailleurs, à voir ta tête.
« - …
« - Je suis certaine que Bérengère a apprécié ce cadeau, toutes les femmes rêvent d’une telle soirée, avec plusieurs hommes.
« - Toi aussi ?
« - Si tu savais tout ce que j’ai fait avec mon amant et ses potes, tu rougirais.
« - Et ton copain ?
« - C’est mon amour… Il ne sait pas.

« - On dirait que ça t’a amusé.
« - Tu ne peux pas savoir à quel point. Surtout quand dans la boite elle t’a envoyé un message « je t’aime » avec un beau smiley en forme de cœur … pendant qu’elle se faisait peloter, une main sur les seins, une main sous la jupe. Ça m’a donné l’idée de t’envoyer une photo. J’ai alors pensé que tu serais intéressé par la suite.
« - …
« - J’espère que tu as apprécié la double autant que Bérengère. Après ce coup de maître, un devant, un derrière, elle était exténuée. Une première pour elle. J’ai voulu immortaliser la scène, dommage elle a caché son visage, la peur d’être reconnue. La pauvre, si elle savait que tu as tout suivi en direct.
« - Pourquoi as-tu fait ça ?
« - Il ne fallait pas me repousser. Ça te fait quoi d’être cocu ?
« - Et toi, ça te fait quoi d’être virée ? Tu dois bien te douter que tu ne peux plus rester dans l’entreprise.

Carine se fige.
« - Quoi ? Tu me fous dehors, tu n’as pas le droit.
« - J’ai tous les droits.
« - Et si je ne veux pas partir ?
« - Tu n’as pas le choix, tu n’as pas fini ta période d’essai. Tu peux partir du jour au lendemain, suivant mon bon vouloir. Tu t’es bien vengée, tu es contente… Bravo. Maintenant tu signes ici et demain tu quittes la boite.

N’ayant aucun recourt, elle signe le papier que je lui tends.

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CARINE

Salaud, me renvoyer, après le mal que j’ai eu pour trouver ce job. Tu vas me le payer. Ah tu crois être le plus fort.

J’envoie les vidéos de Bérengère à ses collègues de bureau. J’imagine l’accueil quand elle arrivera. Elle passera pour une salope, et lui pour un cocu.
Je les hais. Il s’est permis de me rejeter… pour cette fille ?

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BERENGERE

Je n’irais au bureau que cet après midi, ce matin direction l’hôpital faire un test, je croise les doigts… j’ai vraiment été inconsciente. Et il va falloir que je téléphone Carine, pour savoir ce qu’il lui a pris d’envoyer ces photos à mon mari.

Ce matin, Robert est parti en colère je le sens bien. Ce soir il va falloir jouer serrer, il pourra admettre un dérapage d’une demi-heure, mais s’il savait que j’ai baisé toute la soirée, jamais il ne me pardonnera.

Après la prise de sang, je me balade dans le parc, il faut que je remette mes idées en place. La journée sera longue dans l’attente du résultat, à partir de 5 heures m’a dit l’infirmière… Ce soir je saurais, je pourrais parler à Robert l’esprit plus détendu, enfin j’espère… on fera l’amour, ça nous ferra oublier cette soirée, et Robert me pardonnera. Enfin j’espère…

J’arrive à mon bureau. Dans l’ascenseur avec un collègue, petit bonjour, il me regarde bizarrement, j’ai l’impression qu’il me déshabille des yeux. En gagnant mon bureau, je remarque les regards ironiques de certains collègues, et perçois le sourire des filles de la compta, et celui de ma secrétaire qui me dit en me saluant :
« - Vous allez bien… pas trop fatiguée ?

Quelle question ?

A peine le temps de consulter ma messagerie, ma secrétaire me signale que le DRH m’attend. Que se passe-t-il ? C’est la série des emmerdes.

A peine entrée dans son bureau, il n’y va pas par quatre chemins, après une longue tirade sur l’honorabilité de la société incompatible avec mon comportement, il m’annonce qu’il ne peut pas me garder. En une seconde je comprends que je suis virée, pourquoi ?

Devant mon air ahuri, il me montre son ordinateur, une photo où je danse avec un grand black collé à moi, une main sur les seins, on voit bien ma tenue sexy d’hier, et ce maquillage ! Sans me laisser le temps de réagir, il lance une vidéo où je suis nue à califourchon sur le grand barbu, mes seins sautent en cadence, je crie des insanités.
Horrifiée, qui a pris ces films et comment sont-ils arrivés ici.
« - Je continue, ou ça vous suffit comme explication ?

Sans voix, je m’approche, et voit le nom de l’expéditeur des messages, Carine, … Non, elle n’a pas fait ça… Elle est folle.

Mon patron m’annonce, licenciement immédiat sans indemnité. Je peux prendre mes affaires personnelles, mais je dois quitter la société sur le champ.
Je n’ai pas la force d’essayer de me disculper. Je voudrais dire que c’est ma vie privée, que c’est de l’abus de pouvoir, mais j’ai honte, je n’ai qu’une envie, me sauver, partir loin.

Le DRH devient conciliant :
« - Je peux vous aider à trouver un nouveau travail. Que diriez-vous de dîner ensemble ce soir ?
Il me prend pour qui ce goujat. Devant mon refus, il se fait menaçant :
« - Fais ta pimbêche, tu préfères baiser avec des blacks, salope.

Je retourne dans mon bureau rouge de honte, j’ai du mal à retenir mes larmes. Gênée, ma secrétaire me demande ma carte de parking et de cantine, c’est la procédure.
« - Mon mot de passe ne fonctionne plus… je n’ai plus accès à rien… Je ne fais déjà plus partie de l’entreprise.

Je veux savoir. Conciliante, ma secrétaire me montre la photo du final, avec 3 vidéos. Je ne peux détacher mes yeux de son écran qui me montre nue, prise par deux hommes. Je n’y crois pas. Quelle honte !
« - Tout le monde les a reçues ce matin, elles ont vite fait le tour des bureaux. Je suis désolée, ça ne nous regarde pas, c’est votre vie.

Je quitte mon bureau, n’osant regarder personne. Tous mes collègues tournent la tête à mon passage, mais rigolent dans mon dos.

Avant de rentrer, je dois passer à l’hôpital chercher mes résultats. J’attends 5 heures dans ce parc qui devient mon confident. J’ai envie de me foutre à l’eau, dans le bassin où nagent des canards.

Ouf, test négatif, enfin une bonne nouvelle… Je ne sais pas comment le dire à Robert, mais je le lui dirais.

Je rentre chez moi à reculons. J’ai une heure pour reprendre mes esprits, comment vais-je pouvoir annoncer à mon mari que je viens de perdre mon travail.
Les emmerdes continuent.

Heureuse que le test soit négatif, je me jette au cou de Robert dès qu’il arrive. Il me repousse, je me fais câline, on s’embrasse. Pour enlever toute ambiguïté, je lui montre le test :
« - Hier, j’ai été inconsciente avec le copain de Carine. Je suis passée à l’hôpital au cas où … enfin rassure toi il était clean. Tu me pardonnes ce petit écart, je n’étais plus moi, j’avais trop bu.
Je l’embrasse en lui demandant pardon.

Il ne me répond pas, mais je sens qu’il va flancher. Il m’embrasse, me caresse, nous nous retrouvons nus sur notre lit. Je le sens tendu, il doit encore penser à cet autre. Je le prends dans la bouche, le suce, je veux lui faire oublier mes aveux. Il me baise, c’est bon avec lui, pas aussi fort qu’hier mais tellement plus agréable. Je me retourne, prends-moi dans le cul mon chéri, efface la trace de ces inconnus.
Il refuse et s’enfonce dans ma chatte, je le sens jouir en moi, je suis heureuse.

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ROBERT

Après une douche où nous nous sommes lavés mutuellement, affalés sur notre lit, nous reprenons nos esprits. Je l’interpelle :
« - C’était mieux hier non ?

La surprise se lit sur son visage.
« - Mais non. Hier, j’ai un peu dérapé avec le copain de Carine, mais ça a été rapide, je n’ai même pas joui. Je regrette mon chéri, excuses moi.

Sans faire attention à sa réflexion, je continue mon explication avec un sourire ironique :
« - Souvent les femmes disent ne pas vouloir coucher le premier soir, par principe. Celle qui se fait baiser et sodomiser par deux inconnus, juste après les avoir rencontrés, tu appelles ça comment ? Une pute non ?
« - Tu es fou.
« - Donc ce n’était que pour le plaisir, je ne te suffis plus.

Je lui montre la vidéo où nue elle suce le black qui lui pelote les seins. La vidéo se termine, elle a la bouche pleine de son foutre.
« - Tu t’es mise à poil en arrivant, ou ce sont eux qui t’ont déshabillée ?

A peine si Bérengère m’entend. Elle fixe mon téléphone, ouvre de grands yeux. La bouche grande ouverte, elle a du mal à parler, elle hurle :
« - NOON !

Elle s’effondre,
« - J’ai honte, non mon chéri ne me regarde pas, pardon. Je ne sais plus ce que j’ai fait.
« - Moi je ne le sais que trop.
« - A toi aussi ? Ce n’est pas possible. Pourquoi ?
« - Comment ça, à moi aussi ?

Se prenant la tête dans les mains, elle se cache le visage.
« - C’est Carine qui t’a envoyé ça ? Elle a aussi envoyé des vidéos et des photos à mon patron et à toute la boite, j’ai été mise à la porte comme une malpropre, je n’ai plus de boulot. Quelle honte devant mes collègues. Et le DRH qui voulait passer un moment avec moi, il m’a insulté.
« - Pourtant hier tu n’as pas fait la difficile. …Tu me dois une explication.
« - Que veux-tu que je te dise, tu sais tout maintenant.

Elle s’effondre en pleurs.

Je lui raconte en détail, comment j’ai été tenu informé au cours de la soirée. Je lui fais lire les messages de Carine. Le dernier lui fait faire la grimace :
« - C’est dégueulasse, comment a-t-elle pu écrire un truc pareil ?
« - Et toi comment as-tu pu faire un truc pareil, c’était bien toi sur la photo ?
« - Dire que je ne me suis même pas aperçue que Carine me filmait, la salope. Elle m’a encouragée, me disant dix fois que tu ne le saurais jamais. Pardon mon chéri. Je t’aime, je ne voulais pas te tromper.
« - Pourtant tu l’as fait. Je suis passé voir un avocat cet après-midi.
« - Non ? tu veux me quitter ?
« - Pas moi, toi.
« - Ne m’abandonne pas, je ne pourrais pas le supporter. Je t’aime.

Je lui montre la photo dans le bar, elle est dans les bras d’un black, et celle où elle danse dans les bras d’un autre qui la caresse.
« - Tu m’aimes ? Regarde, tu venais juste de m’envoyer un message pour me dire que tu m’aimais … tu avais déjà décidé de coucher avec eux.
« - Non… je ne sais pas… je ne sais plus.
« - Tu t’es moquée de moi… Carine et toi, vous avez bien dû rire du mari cocu.
« - Oh non.

Choquée, Bérengère baisse la tête, fuit mon regard.

« - Rappelle-toi tes messages. Ta soi-disant sortie entre filles, « ne m’attends pas », « couches toi, tu travailles demain », « je ne veux pas te déranger », « je ne rentrerais pas tard » … mensonges, mensonges, Tu n’as pas arrêté de me mentir. Moi, je te faisais confiance, c’est ça l’amour.
« - Je pensais juste aller boire un verre avec Carine.
« - Tu penses que je vais te croire ? Tu t’es habillée comme ça pour aller boire un verre ?
« - …

Je vais me coucher. Elle s’approche du lit, je la repousse :
« - Non pas dans le lit conjugal, va sur le canapé, je ne veux plus te voir.
« - Mais mon chéri, on vient de faire l’amour.
« - Je peux baiser avec une pute, mais pas dormir avec une pute.
« - Oh !

Bérengère quitte la chambre en sanglot.

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ROBERT

Je ne peux pas admettre que Carine se soit attaquée à Bérengère, elle m’a trahi, trompé, mais c’est encore ma femme. Moi aussi je sais prendre des photos avec mon téléphone.

Ce matin au bureau, je la croise, elle quitte la société.
« - T’es un salaud, me faire perdre mon job.

Je lui propose de prendre un café :
« - Rassure-toi, je t’en trouverais un autre, nous pourrions en parler un de ces soirs.
Lui dis-je avec mon plus grand sourire. Elle comprend mes intentions :
« - Je croyais que tu ne voulais pas tromper ta femme ?
« - Cette salope ? On se sépare, je suis libre maintenant.

Un sourire illumine son visage :
« - On se voit quand ?
Rendez-vous est pris deux jours après. Ma vengeance est en marche.

Je retrouve Carine à l’hôtel, elle se fait tendre. Je l’embrasse, la caresse nue sur le lit.
Au bout d’un quart d’heure, on frappe à la porte. Carine est étonnée, pour la circonstance j’ai recruté deux beaux mâles sur Internet :
« - Un cadeau pour toi, tu l’as bien mérité.

L’effet de surprise passé, elle détaille mes invités avec envie :
« - C’est pour moi ? Merci.
Dit-elle en regardant les mecs se déshabiller et venir la rejoindre.

Je les ai bien renseignés. Ils ne lésinent pas, la couvrent de baisers de la tête au pied avec une petite halte sur son entrejambe, leurs mains ne sont pas inactives. Carine perd la tête, elle s’abandonne à leurs caresses, elle m’a déjà oublié. Fascinée par ces deux bites qui se tendent vers elle, elle les branle et les suce à tour de rôle, ses yeux humides reflètent son désir.

A ce spectacle, je bande, mais je garde la tête froide. Je filme toute la scène. Carine ne se rend compte de rien.

Elle se retrouve entre eux, le premier s’enfonce dans sa chatte et l’attire sur lui pour présenter son cul à son complice qui sans plus attendre l’encule violemment. Un petit cri de surprise, très vite elle halète de plaisir, balançant son corps d’avant en arrière. Je n’arrête pas de filmer dessus, dessous, toute à son plaisir Carine ne me voit plus.

Soudain elle cri, un long cri. Celui qui la baise est inondé :
« - Ouah une femme fontaine.

Son acolyte, toujours planté dans son cul pousse un cri en voyant la tache rouge qui s’agrandit sur les draps. Je comprends que ce n’était pas le cri d’un orgasme mais un cri de douleur, Carine saigne abondement.

Les deux hommes se retirent ensemble épouvantés. Sans même se laver, ils fuient rapidement.
Carine se tient le ventre, se tord de douleur. Je ne vais pas l’abandonner. J’arrête de filmer pour appeler les secours… Une ambulance l’emmène à l’hôpital.

Dans l’ambulance, l’infirmier diagnostique « fausse couche ».
« - Quoi ?

Carine pleure :
« - Oui je suis enceinte depuis 2 mois, mon copain était tellement heureux en l’apprenant qu’il m’a proposé de nous pacsés, on a décidé de s’installer ensemble. J’ai même quitté mon amant. Je voulais m’installer avec mon chéri et mon bébé.
Ce soir, j’ai accepté de passer un moment avec toi pour faire cocu Bérengère, et tu m’as tentée avec tes deux mecs, tu savais que ça me plairait. Une dernière fois, l’apothéose avant de me caser.

Je l’aide à remplir les papiers à l’hôpital. Elle me fait presque pitié, mais quelle salope sachant qu’elle attend un bébé.

En sortant de l’hôpital, je croise son copain, il vient voir Carine un bouquet de fleurs à la main. On se connaît de vue, je lui explique que Carine a fait une fausse couche. Je devine sa déception, il était tellement heureux de devenir papa.
« - Comment est-ce arrivé ?
Sans hésiter, je lui montre la vidéo, où les deux mecs baise violemment Carine.

Pas vraiment étonné « Elle ne changera jamais », il jette son bouquet dans une poubelle et s’en va.
Voyant la tristesse sur son visage, je me demande si j’ai eu raison de lui dire la vérité, mais Il vaut mieux qu’il sache maintenant avant de faire sa vie avec elle, il aurait certainement souffert plus tard.

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Sans en reparler, Bérengère s’est installée dans la chambre d’amis. La vie continue, côté à côte, comme des colocs. Je me sens seul dans notre grand lit, mais je ne peux plus la toucher.

Un soir, alors que je regarde la télé, assise sur un fauteuil elle me parle de Carine, elle lui a téléphoné pour comprendre. Elle s’est faite engueuler, me traitant de salaud de ne pas avoir voulu coucher avec elle.

Elle me regarde, interrogative :
« - C’est vrai, j’ai un peu flirté avec elle comme souvent entre collègue, mais jamais je n’aurais pu te tromper. Je t’aimais.
« - Moi aussi je t’aimais, je t’aime toujours.
« - Tu m’aimais ? Pourtant tu n’as pas hésité une seconde…
« - Tu ne vas pas me quitter ?
« - Pourquoi rester ensemble ? Vu comme tu as joui avec ces deux gros calibres, j’ai bien compris que je ne te suffis pas.
« - Mais non, j’ai toujours eu beaucoup de plaisir avec toi, tu es si attentif, si tendre, si respectueux.
« - Donc ce que tu cherches ce sont des hommes qui ne te respectent pas. A ce que j’ai pu voir, ils n’ont pas demandé avant de jouir dans ta bouche, ni de te prendre par derrière … Et ça n’a pas eu l’air de te déplaire, tu en redemandais. Tu veux voir les films, je les ai tous.
« - Tais-toi, effaces les. Quand j’y pense. Je ne comprends pas ce qui m’a pris, Carine m’a manipulée, je ne savais plus où j’étais, ni avec qui j’étais.
« - Ni que tu étais mariée, et que tu me faisais cocu.
« - Si tu savais comme je regrette.
« - Moi aussi je regrette, nous étions heureux.
« - Nous pouvons encore l’être.
« - Désolé. Je sais que je ne pourrais plus jamais te satisfaire. Je ne voudrais pas qu’un jour tu me reproches de ne pas te faire jouir comme tu as joui, comme tu aimes.
« - …

Je pars me coucher, une boule au creux de l’estomac.

Un soir en rentrant, j’ai trouvé deux valises dans l’entrée, elle m’attendait :
« - Je ne vais pas m’imposer, je vois bien que tu ne m’aimes plus. Je te comprends, je me suis conduite comme une salope, j’espère qu’un jour tu me pardonneras.

Je n’ai rien dit, pas fait un geste. Espérait-elle que je la retienne, sûrement. Je n’en avais pas envie. Si j’avais le cœur gros, je ne l’aimais pas suffisamment pour accepter une telle trahison.

Elle est allée s’installer dans sa famille qui n’a pas compris notre séparation.

Nous n’étions pas mariés, sortir d’un pacs a été simple et rapide.

Je n’ai plus eu aucune nouvelle de Carine. Quand elle est sortie de l’hôpital, son copain n’était plus là, il n’a jamais voulu la revoir, tous ses rêves s’étaient envolés. Le pauvre, je lui souhaite de trouver une femme gentille et honnête, pas comme Carine… ni comme Bérengère.

Je me suis jeté à corps perdu dans mon travail, pour oublier… Les images heureuses avec Bérengère se mélangeaient avec celles de cette soirée maudite.

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NOTE DE L’AUTEUR

En écrivant la suite de la vie de Robert et de Bérengère, comme à chaque fois, je me projette dans la peau des personnages, et je me suis posé la question, pardon ou séparation ?

J’ai longuement hésité. Ne pouvant trancher, je vous propose deux fins à l’opposé l’une de l’autre. Chacun choisira… ou en trouvera une troisième.

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ÉPILOGUE 1

Les mois… les années ont passés.
Dans un centre commercial, j’aperçois Bérengère, je ne l’ai pas revu depuis notre séparation. En me voyant elle me sourit tristement, un peu gênée. On hésite, je me penche pour lui faire la bise.
Je me tourne vers une jeune femme à deux pas derrière moi :
« - Corinne, viens voir ma chérie.

Bérengère sursaute, elle a mal compris, je me rends compte qu’elle a dû penser que j’étais avec Carine. Elle a l’air rassuré en voyant Corinne, mais triste de la voir pousser un landau avec notre bébé de 3 mois.

Je fais les présentations :
« - Corinne, ma femme… Bérengère mon ex
« - Bonjour Bérengère, vous êtes très belle. Robert m’a peu parlé de vous, j’ai l’impression que vous avez du beaucoup souffrir lors de votre séparation. Il a eu du mal à s’engager avec moi, même après la naissance de notre bébé.

Je propose d’aller boire un verre ensemble. Bébé pleure, ma compagne décide de rentrer rapidement, confiante elle me dit « Allez-y, tu me rejoindras à la maison ».

Attablé devant un café, je ne sais quoi dire à Bérengère, c’est elle qui rompt le silence :
« - Alors, tu as refait ta vie ?
« - Comme tu vois. J’ai rencontré Corinne il y a bientôt deux ans, elle m’a donné un beau bébé, Nous nous sommes pacsés à sa naissance. Et toi ?

Sans répondre à ma question, Bérengère poursuit sa pensée :
« - J’aurais aimé avoir un bébé avec toi. On a vécu des moments si intenses tous les deux.
« - Moi aussi, j’aurais aimé un bébé de toi. Mais….
« - Si tu savais comme j’ai regretté cette soirée, espérant que tu me pardonnes.
« - C’est le passé.
« - …
« - Et toi, tu as rencontré quelqu’un ?
« - Non, j’ai essayé une fois, je l’aimais bien, mais ça n’a pas duré, j’avais l’impression de te tromper une nouvelle fois. Il n’a pas compris, depuis je fuis les hommes.
« - Toi qui voulais fonder une famille, avoir des s ?

Bérengère ne dit rien, elle sort son portable et me montre la photo d’une jolie petite fille, bouclée, crépue, la peau café au lait, une belle petite métisse :
« - J’étais enceinte quand on s’est séparé. Je ne saurais jamais qui est son père, c’est mieux comme ça.
« - Si tu savais que c’était le fruit de cette soirée. Pourquoi ne pas avoir avorté, c’était presque un viol.
« - Non ce n’était pas un viol, et j’ai espéré jusqu’à la dernière minute qu’elle était de toi, tout aurait été différent …J’avais l’espoir que tu me pardonnes. Mais non, c’est la fille d’un de ces types.

J’ai les larmes aux yeux :
« - Quel gâchis ! Je te souhaite d’être heureuse …

La nostalgie m’étreint la gorge. Je rentre chez moi sans me retourner, retrouver Corinne et ma petite fille.

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ÉPILOGUE 2

Les jours passent. Elle me manque, mais je lui en veux trop pour faire le premier pas.

Un jour au bureau, je reçois un appel de sa sœur, elle m’annonce que Bérengère est à l’hôpital, elle a fait une tentative de suicide.
Je demande à ma secrétaire d’annuler tous mes rendez-vous, et quitte mon bureau précipitamment.

Sa sœur m’attend dans le hall de l’hôpital, au même endroit où j’ai montré la vidéo de Carine à son ami. Des souvenirs me remontent en mémoire, tout cela me semble si loin, dans une autre vie.

Elle m’explique :
Bérengère déprime depuis qu’elle habite chez eux. Elle s’en veut d’avoir détruit son ménage, de m’avoir perdu. Elle se traite d’idiote. Tous les soirs, elle l’entend pleurer dans sa chambre.
« - Tu sais, elle t’aime toujours.
« - Que s’est-il passé ?
« - A midi en prenant le café, elle s’est mise à parler, elle semblait ne pas me voir, à parler pour elle « Je ne suis qu’une salope, j’ai foutu ma vie en l’air. Robert a raison, je ne suis plus digne de lui… ».

« - J’ai essayé de la raisonner, elle ne m’écoutait pas. J’ai dû partir au travail. Heureusement, ayant oublié mon téléphone, je suis revenue au bout d’une heure, l’eau de la baignoire était toute rouge, elle s’était ouvert les veines dans la salle de bain. Elle avait déjà perdu connaissance. J’ai appelé une ambulance, et je t’ai informé dès que j’ai su qu’elle était hors de danger.

Bérengère dort, je ne la reconnais pas, les traits tirés, les yeux gonflés, mal coiffée… ce n’est plus la femme que j’ai aimée. Sa sœur remarque ma surprise :
« - Elle se laisse aller. Certains jours, elle ne s’habille même plus. On dirait qu’elle cherche à se dévaloriser, à se détruire.

Je m’assoie sur le fauteuil à côté du lit, sa sœur doit retourner à son travail, je prends la relève. Certainement elle préfère ne pas être présente quand Bérengère se réveillera, elle nous laisse seuls.

Pendant plus d’une heure, je la regarde et lui parle doucement en lui tenant la main. Les souvenirs se bousculent dans ma tête. M’entend-elle ?

Bérengère ouvre un œil, m’aperçoit, un grand sourire inonde son visage, ses yeux pétillent.
Son bonheur me va droit au cœur, sans le vouloir je lui renvoie son sourire, j’ai gardé sa main dans la mienne.
Elle me serre la main, s’accroche à moi. Nos yeux parlent pour nous.

Elle se rendors, le sourire aux lèvres.

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